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Le quiet quitting expliqué par un docteur en psychologie

Ressources Humaines 5 min. de lecture 03.11.2022
Quiet quitting, désengagement progressif, psychologie du travail, management inefficace, satisfaction au travail, retrait émotionnel, productivité diminuée, environnement de travail toxique, changement d'attitude au travail, turnover silencieux, QVT (Qualité de Vie au Travail), stratégies de coping, psychologie organisationnelle, fidélité des employés, mécontentement au travail, burn-out, ressources humaines, leadership, gestion d'équipe, culture d'entreprise, communication non-verbale, performance au travail, bien-être au travail, motivation des employés, rétention des talents.

Le sens du mot « démission »

La « démission » est un mot qui peut avoir plusieurs sens. Le premier est le fait de se démettre d’un emploi, de le quitter ou de l’abandonner. Le deuxième renvoie à un manquement durable à sa fonction. Il s’agit d’une sorte d’échec, comme lorsque l’on parle de « démission de l’État ». Enfin, le troisième renvoie à la notion de désengagement, d’abandon, de renoncement à exercer sa fonction comme lorsque l’on parle de la « démission des parents ». Dans le Quiet Quitting, le salarié ne démissionne pas au sens premier du terme. Il reste à son poste, mais se désengage psychologiquement. Il renonce à effectuer ses missions et à assumer ses responsabilités pleinement. Le salarié en fait le minimum, parce qu’il est épuisé, fatigué ou simplement parce qu’il ne veut plus se confronter aux difficultés et au stress généré par son emploi. C’est une sorte de fuite, mais sans véritablement fuir, une sorte d’état et de posture intermédiaires.

Le Quiet Quitting

Au Japon, il existe depuis plusieurs décennies un phénomène appelé « Hikikomori » (引き籠もり). De jeunes hommes restent enfermés chez eux toute la journée à jouer aux jeux vidéo, coupés du monde extérieur. Au XXe siècle, durant la ruée vers l’or aux États-Unis, des psychiatres théorisèrent un étrange syndrome appelé « le syndrome de la cabane », correspondant à l’angoisse de sortir de chez soi, de sa bulle de protection construite pour se préserver de toute agression extérieure. Des mineurs en étaient victimes et refusaient de sortir de leur cabane. Plus récemment, l’écrivain et essayiste Pascal Bruckner faisait remarquer dans son livre Le Sacre des pantoufles  à quel point depuis la crise de la Covid 19, les gens semblaient s’être renfermés sur leur monde intérieur et l’intérieur de leur maison, « fuyant » l’extérieur, le lieu de la confrontation avec l’autre et avec les défis de la vie. Le Quiet Quitting me semble appartenir à la même famille de phénomènes psychosociologiques.

La peur de se confronter au réel

Le Quiet Quitting, représente à mon sens un symptôme de cette époque où les personnes ont de plus en plus de difficultés à se confronter au réel et à ses difficultés. Anthony Robbins, le célèbre coach américain, commence toujours ses séminaires en expliquant aux participants que la vie consiste à gérer des problèmes !!! Oui, la vie, c’est cela, gérer des problèmes !!! Et si on refuse cette donnée essentielle, alors on risque fort de souffrir et de devenir une victime. La bonne attitude à adopter, c’est au contraire de se confronter courageusement aux problèmes qui surviennent. De cette confrontation vont émerger des apprentissages, une stimulation, des envies, des solutions, etc. Bref, c’est en étant pleinement acteur de sa vie que l’on peut tenter d’accéder au bonheur. La preuve en est que les salariés qui s’adonnent au Quiet Quitting ne démissionnent pas. Ils refusent de rester, mais aussi de quitter leur emploi car cela les obligerait à sortir plus encore de leur zone de confort.

Le premier perdant c’est le salarié

Certes, l’entreprise est perdante quand un salarié se désengage et qu’il effectue ses tâches au minimum. Mais le plus grand perdant dans cette affaire reste le salarié. Car en adoptant cette posture, il fragilise tout d’abord sa position dans l’entreprise. Ses collègues et son manager risquent fort de ne pas apprécier cette attitude. Cela va générer des tensions, voire des conflits qui in fine créeront chez lui encore plus de mal-être et de repli sur soi. Ensuite, en se comportant ainsi, le salarié ne développe plus ses compétences. Il reste dans sa zone de confort, se contentant de faire ce qu’il maîtrise sans oser prendre de risque et s’engager sur de nouvelles tâches ou de nouveaux projets. Or c’est en s’engageant sur de nouvelles tâches et de nouveaux projets que l’on apprend, que l’on développe ses compétences et donc in fine son employabilité qui est le seul vrai rempart au risque de chômage et de précarité. Le salarié ne se rend pas compte des conséquences à long terme que pourrait avoir son attitude.

La reconversion comme solution !

À mon sens, la seule solution à ce problème ne peut venir que des salariés eux-mêmes. S’ils sont dans cette situation, c’est qu’ils n’ont pas compris qu’il existait dans la société une place pour eux et avec cette place un emploi qui pourrait leur plaire, les stimuler et les rendre heureux. ORIENTACTION accompagne des reconversions professionnelles. Nous aidons les gens à mieux se connaître pour trouver leur place !!! C’est possible d’être heureux au travail et si les gens ne le sont pas, c’est simplement parce qu’ils n’ont pas encore trouvé le métier et l’entreprise qui peuvent les rendre heureux. Ils existent pourtant, c’est certain ! Mais pour trouver, il faut souvent « sortir de la boîte », c’est-à-dire rencontrer une autre personne qui va nous montrer le chemin et qui va nous aider à penser différemment. Comme disait Albert Einstein (1852-1931), « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ! ». Sans doute, faut-il qu’ils apprennent à penser différemment. Car le bonheur, comme tout un chacun, les attend eux aussi !

Auteur : Dr. Emeric Lebreton, Président cofondateur d’ORIENTACTION  (3 novembre 2022)

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