Qu’est-ce que cela veut dire, « se séparer » ?
Encyclopédie du savoir psychologique : deux personnes
établissent une relation lorsqu’elles échangent d’une manière
répétée des biens, des services et/ou des « attentions » de
façon à satisfaire leurs besoins mutuels.
En satisfaisant leurs besoins mutuels, ces personnes se mettent
à éprouver, l’une envers l’autre, des sentiments d’attachement.
L’intensité et la nature de ces sentiments varient en fonction de la
nature de la relation (amicale, conjugale, familiale, professionnelle).
Si la relation « dure suffisamment », elle va ensuite être approuvée
par le « clan » et devenir « officielle ». La relation est reconnue par
l’entourage respectif des partenaires. C’est une reconnaissance
sociale qu’un lien existe entre eux.
Les partenaires se trouvent alors engagés à trois niveaux dans la relation :
1. Pratiquement : ils échangent concrètement des biens, des
services et/ou des « attentions » qui leur permettent de satisfaire leurs besoins mutuels et donc de maintenir leur état de bien-être intérieur.
2. Émotionnellement : ils éprouvent l’un envers l’autre des sentiments d’attachement qui les amènent à vouloir maintenir la relation. Les sentiments permettent d’amortir les périodes où la satisfaction des besoins mutuels est moindre.
3. Socialement : leurs « clans » respectifs ayant approuvé la relation, les partenaires sont reconnus comme étant en relation. Cette reconnaissance sociale peut également être ancrée sur le plan juridique par la signature d’un contrat. La nature des biens, des services et/ou des « attentions » qui sont échangés, les sentiments qui sont éprouvés et le type de « clan » (famille, couple, amis, collègues) qui approuve la relation permettent de catégoriser la relation. La relation est soit familiale, conjugale, amicale ou professionnelle29. Cette catégorisation sociale permet de guider les comportements de la personne et structure la relation. On ne se comporte pas de la même façon avec un parent, un ami, un collègue, un client ou un manager, etc. La manière dont est catégorisée la relation donne le cadre de la relation. Ce cadre contient l’ensemble des droits et des devoirs de chaque partenaire. Ce cadre est implicite et le plus souvent
défini par les traditions, ce qui laisse place à l’interprétation des partenaires. Dans certains cas, il peut être formalisé, comme c’est le cas dans le contrat de mariage ou le contrat de travail. Dans ce cas, une partie des règles, jamais toutes, sont écrites. Cela permet aux partenaires de s’y référer en cas de besoin.
Avoir la même définition de la relation…
Dans chaque pays, il existe une culture différente. Le cadre de la relation dépendant de la culture, il existe autant de cadres de la relation pour les grands types de relations (amicale, conjugale, familiale, professionnelle) que de cultures. La définition de l’amitié, et ce que doivent faire ou ne pas faire des amis, n’est ainsi pas la même aux États-Unis, en France et en Chine. Aux États-Unis, être amis implique beaucoup moins de droits et de devoirs qu’en
France, ce qui fera dire aux Français que les Américains sont superficiels. Les Chinois, pour qui les relations d’amitié impliquent beaucoup plus de droits et de devoirs que dans les autres cultures, pourraient adresser le même reproche aux Français. L’application pratique, de l’analyse de la dimension culturelle au cadre de la relation, est que lorsqu’une personne établit une relation avec une autre personne, elle devrait d’abord s’intéresser à la manière dont cette personne définit la relation. Même si l’on est originaire du même pays, on peut avoir, du fait de notre histoire et/ou de nos valeurs, une définition très différente de ce qu’est une relation amicale, conjugale, familiale ou professionnelle. Au cours de mon expérience, j’ai découvert par exemple qu’il existait en France au moins deux définitions de la relation parent-enfant. Certains parents ont une définition égalitaire de la relation parent-enfant. Autrement dit, ils considèrent les enfants comme des adultes en devenir. Ils discutent donc avec eux comme ils le feraient avec des adultes. Ils prennent juste soin d’adapter certains termes. Ils n’excluent de leurs conversations avec leurs enfants que de très rares sujets. Ces parents ont des échanges authentiques et profonds avec leurs enfants, n’hésitant pas à partager avec eux leurs problèmes personnels, à discuter avec eux de sujets importants et/ou à leur demander leur opinion. Certains parents ont, au contraire, une définition inégalitaire de la relation parent-enfant. Dans ces familles, parents et enfants vivent dans des univers séparés. Ils ne partagent pas leurs problèmes personnels, ou seulement de manière très occasionnelle. Dans ces familles, la parole de l’enfant n’a pas
autant d’importance que celle d’un adulte, surtout quand il s’agit de sujets considérés comme majeurs. Je ne crois pas qu’il existe de définition de la relation parent-enfant qui soit meilleure qu’une autre. Ce qui compte, à mon sens, c’est que le parent et l’enfant aient la même définition, et qu’ils soient OK avec ça. Chaque type de relation produira des effets différents, dont les conséquences sont très difficiles à prévoir. Dans le cadre de mes accompagnements de couples, j’ai également pu constater qu’il existait au moins deux grandes définitions de la relation de couple. La première définition considère le couple comme l’union de deux êtres indépendants. Dans cette définition du couple, les partenaires sont indépendants financièrement. Ils ont leurs propres amis. Ils pratiquent des
activités culturelles ou sportives séparément. Ils peuvent même partir en vacances chacun de leur côté. Cette définition s’oppose à une définition communautaire du couple. Dans cette deuxième définition, le couple correspond d’abord à la mise en commun de toutes les ressources. Ensuite, les partenaires font à peu près tout ensemble (sorties, activités, vacances, etc.). Les partenaires n’ont pas de vie indépendamment l’un de l’autre. Ils forment un couple, et le couple prédomine sur leurs individualités respectives. Imaginez un couple formé par une personne qui a la première définition et une personne qui a la deuxième définition… Pour le premier, la définition du deuxième correspond à peu près à une définition de « l’enfer ». Pour le second, la définition du premier ne correspond tout simplement pas à celle d’un « couple »… Il y a au final peu de chances que ces deux personnes puissent s’entendre sur la durée.
Ceci est un extrait gratuit.
Vous procurer ce livre
Notre boutique officielle : cliquez ici
Amazon : cliquez ici
Fnac : cliquez ici
***
➡️ Passez gratuitement le test « devez-vous vous séparer de votre conjoint(e) ? »
➡️Découvrez notre formation 100% online : mieux communiquer dans son couple
Comment vendre son livre à la Fnac : guide pratique pour auteurs et éditeurs
5 min. de lecture
Quel cadeau de Noël offrir à l’un(e) de ses collègues ?
4 min. de lecture
« 10 règles pour avoir des collaborateurs heureux et performants » : le dernier ouvrage d’Emeric Lebreton
2 min. de lecture
« 10 attitudes gagnantes pour réussir dans la vie » : un livre pour réussir !
2 min. de lecture
« 50 histoires inspirantes pour être heureux »: un livre publié aux éditions ORIENTACTION
2 min. de lecture
À découvrir : « La Psy’Action, la psychanalyse du XXI ème siècle » par Emeric Lebreton
3 min. de lecture
« Ce que j’aimerais te dire » : un livre de développement personnel inspiré et inspirant
3 min. de lecture
« Réussir son outplacement avec la méthode ORIENTACTION » : ce livre s’adresse aux décideurs
2 min. de lecture
« Robot Révolution » : les robots vont-ils détruire nos emplois et notre économie ?
2 min. de lecture
Se reconstruire après un burnout : pourquoi le bilan de compétences ORIENTACTION peut vous y aider ?
2 min. de lecture
Reconversion professionnelle à 30 ans : faire un bilan de compétences pour sécuriser sa transition
4 min. de lecture
Nouveau : testez gratuitement vos « soft skills » avec ORIENTACTION
2 min. de lecture