ÉTAT DES LIEUX DU MÉTIER DE CHAUFFEUR DE BUS, FORMATIONS, PERSPECTIVES
Rester dans un même lieu de travail toute la journée ne vous convient plus. Vous aimez conduire, et vous envisagez d’en faire votre métier. Devenir chauffeur de bus vous paraît adapté. En plus, le marché de l’emploi dans ce secteur est en bonne santé. Mais une reconversion professionnelle va changer votre vie. Il est donc essentiel de pouvoir choisir votre orientation en ayant toutes les cartes en main. Découvrez dans cet article l’état des lieux du métier de chauffeur de bus, les formations et perspectives, et pourquoi la meilleure chose à faire est de réaliser un bilan de compétences avant de vous lancer.
Que peut-on dire du métier de chauffeur de bus aujourd’hui ?
Le métier de chauffeur de bus, ou conducteur d’autocar, regroupe des contextes de travail très variés : transport scolaire, réseau de bus urbain ou interurbain, ou de plus grands trajets pour du transport touristique (en France ou à l’étranger).
Informer les usagers et leur vendre leur titre de transport font partie de ses missions. Le chauffeur de bus doit bien sûr respecter sa feuille de route. Et il doit avoir une conduite irréprochable, afin d’assurer la sécurité des passagers. Il prévient sa hiérarchie en cas de panne ou de retard sur son planning. Et il signale les problèmes techniques aux services d’entretien.
Le secteur du transport recrute. Même si les moyens de transport utilisés pour acheminer les voyageurs sont multiples, le transport routier représente l’essentiel du chiffre d’affaires de ce secteur. Les conducteurs de véhicule (camion, bus, train, métro, tramway) devraient devenir les métiers les plus recherchés d’ici 2022. D’une part de nombreux chauffeurs arrivent en fin de carrière et d’autre part les besoins augmentent, créant de nouveaux emplois. Concernant le métier spécifique de conducteur d’autocar, la RATP (régie autonome des transports parisiens), et les collectivités territoriales et communales (pour le ramassage scolaire) restent les principaux employeurs en France.
Environ 8 % seulement des postes de conducteurs d’autocar sont occupés actuellement par des femmes. Mais, mesdames, vous êtes les bienvenues.
Comment devenir chauffeur de bus ? Quelles sont les perspectives d’évolution ?
L’exercice du métier de chauffeur de bus nécessite l’obtention du permis transport en commun (permis D). Puis vous devez, de façon générale, valider un des diplômes suivants : FIMO (formation initiale minimale obligatoire), CAP d’agent d’accueil et de conduite routière transport de voyageurs, Bac pro transport, CFP (certificat de formation professionnelle) conducteur routier option voyageurs, TP (titre professionnel) conducteur du transport routier interurbain de voyageurs. Cette dernière option est proposée en formation continue par l’Afpa (agence nationale pour la formation professionnelle des adultes).
Pour la RATP, aucun diplôme n’est exigé, mais une formation spécifique en alternance est prévue.
Après plusieurs années d’expérience, un conducteur d’autocar peut évoluer vers un poste de chef de ligne, de contrôleur ou d’inspecteur.
La bonne idée : un bilan de compétences avant de choisir de devenir chauffeur de bus !
Le bilan de compétences est un moment privilégié pour faire le point sur vos besoins, vos envies, vos forces et vos axes de développement. Cette démarche représente un véritable tremplin pour entreprendre un changement positif dans votre vie. La finalité est la construction d’un projet professionnel qui a du sens pour vous. Cela signifie qu’il répond à vos besoins essentiels et correspond à votre personnalité profonde. Votre projet doit également vous permettre de mettre à profit vos qualités et talents naturels. Ces deux conditions vous garantiront d’être heureux et performant dans votre nouvelle activité. Si vous envisagez de devenir chauffeur de bus, le bilan de compétences pourra vous conforter dans cette idée, en précisant le type de poste à privilégier. Ou vous permettre de trouver une voie professionnelle plus appropriée.
Le bilan de compétences explore d’abord vos valeurs. Il fait ressortir celles qui ont le plus d’importance pour vous. La bienveillance, la sécurité et l’autonomie en sont quelques exemples. Le métier de chauffeur de bus ne permet pas d’exprimer pleinement votre bienveillance, valeur signifiant que le principe directeur de votre vie est de faire le bien autour de vous. Le secteur d’activité étant porteur, le métier de chauffeur de bus n’est pas incompatible par contre avec la recherche de sécurité, associée à la stabilité d’un emploi. Néanmoins il sera peut-être judicieux d’entrer dans la fonction publique, afin de bénéficier d’un contrat de travail plus protecteur. Le métier de chauffeur de bus est parfaitement cohérent avec l’autonomie, car vous êtes seul maître de votre véhicule.
L’être humain donne du sens à sa vie en se sentant utile. Il est alors plus épanoui et plus heureux. Il existe de nombreuses façons d’être utile aux autres : diriger, représenter, assister, vendre, défendre… La place que vous souhaitez occuper dans la société détermine de quelle manière vous voulez être utile aux autres. Le test des 32 figures du destin, conçu par ORIENTACTION, vous permet d’identifier cette place. Le messager (ou messagère), l’une de ces figures, transporte les femmes, les hommes, les animaux et/ou les marchandises. Son rôle est d’acheminer ces êtres ou ces choses d’un point A à un point B, en respectant les délais et la sécurité. Un des métiers correspondant à cette figure est chauffeur de bus. Le test révèlera-t-il cet intérêt chez vous ?
Vos équilibres de vie
Une des parties de l’analyse de vos besoins durant votre bilan de compétences consiste à définir vos équilibres de vie. On distingue cinq grands domaines : professionnel, familial, couple, social et intime (passions personnelles). La question est d’évaluer la part de votre temps consacrée à chacun de ces domaines, et l’équilibre souhaité, la répartition qui vous permettrait d’être serein. Avec le métier de chauffeur de bus, il existe des cas de figure très différents. En général, les amplitudes des horaires sont fortes. Le travail peut être organisé par rotation des équipes, avec des permanences le week-end. Pour du transport interurbain ou touristique, un conducteur de car peut être amené à s’éloigner de son domicile pour une durée plus ou moins longue. Il faudra s’assurer que la voie professionnelle retenue à la fin de votre bilan de compétences soit compatible avec la vie que vous souhaitez.
L’étude de votre personnalité
Le bilan de compétences permet aussi d’analyser le type de personne avec qui vous aimeriez travailler, votre comportement au sein d’un groupe, le type d’entreprise capable de répondre à vos besoins… Pour un chauffeur de bus, le travail sera par exemple bien différent si son employeur est une municipalité ou s’il s’agit d’une entreprise privée de transport touristique.
Le bilan de compétences inclut des tests sur votre comportement et vos motivations dans un environnement professionnel. Parmi les différents résultats de ces tests, un tableau de synthèse (classé par secteur professionnel) indique les métiers les plus pertinents pour vous, et leur pourcentage d’adéquation avec votre profil professionnel. Il est conseillé de ne considérer que les métiers ayant obtenu une adéquation d’au moins 60 % pour envisager une reconversion professionnelle. Le métier de chauffeur de bus apparaîtra-t-il dans ce tableau de résultats ? À quelle position ?
Le bilan de compétences étudie également vos qualités personnelles. Le métier de chauffeur de bus s’adresse en particulier à des personnes autonomes, dotées d’un bon sens relationnel et capables de beaucoup de concentration. Une attention permanente sur la route est en effet indispensable toute la journée. Il est également essentiel de savoir garder son calme, devant le mécontentement des passagers lors d’éventuels retards par exemple.
Comment mobiliser votre CPF pour financer votre bilan de compétences ?
Plusieurs moyens de financement sont possibles pour un bilan de compétences. Alors ne passez pas à côté de cette occasion unique d’être accompagné par un professionnel dans votre reconversion.
Le premier moyen de financer votre bilan de compétences est de mobiliser votre CPF (compte personnel de formation). Le CPF permet de financer les formations nécessaires pour acquérir de nouvelles compétences afin d’évoluer dans son métier ou mettre en œuvre une reconversion professionnelle. À ce titre le bilan de compétences est pris en charge. Toute personne (salariée ou non salariée) dispose, dès son entrée sur le marché du travail, d’un CPF. Chaque année, au mois d’avril, le CPF s’alimente automatiquement, proportionnellement au temps de travail réalisé dans l’année. Le CPF vous offre une autonomie dans la gestion de vos formations.
Votre compte sur la plateforme moncompteformation.gouv.fr vous indique le montant (en euros) dont vous disposez tout au long de votre vie active (jusqu’à votre départ à la retraite). Une fois connecté, vous sélectionnez la formation que vous voulez, et vous validez votre demande de mobilisation de votre CPF. Le processus est très rapide. Vous pouvez réaliser un entretien préliminaire avec un consultant de l’organisme que vous avez choisi deux à trois jours après ! Votre employeur n’est pas tenu d’en être informé. Si vous souhaitez effectuer une partie du bilan de compétences pendant votre temps de travail, vous devrez toutefois obtenir son accord.
Si le tarif de votre bilan de compétences est supérieur au montant acquis sur votre CPF, il est possible de compléter le financement par vos fonds propres.
Quels sont les autres moyens de financement ?
Votre employeur peut également gérer lui-même le financement de votre bilan de compétences si le plan de développement des compétences de l’entreprise le prévoit (sans mobilisation de votre CPF). Même dans ce cas, l’employeur n’a pas accès aux conclusions du bilan. L’OPCO (opérateur de compétences) dont relève l’entreprise pour laquelle vous travaillez assure le financement.
Si vous êtes demandeur d’emploi, vous n’alimentez plus votre CPF. Mais vous pouvez utiliser vos droits acquis durant votre activité passée pour une prise en charge de votre bilan de compétences. Dans ce cas, Pôle emploi assure le financement, dans la limite de vos droits acquis. Si vous ne disposez pas du crédit suffisant sur votre CPF, un financement complémentaire est possible avec une aide individuelle à la formation (AIF).
Si vous êtes travailleur non salarié, vous versez une contribution spécifique destinée au financement de la formation continue, dont fait partie un bilan de compétences. Vous devez vous adresser au fonds d’assurance formation (FAF). Ce dernier gère votre contribution et fixe les conditions de prise en charge.
D’autres dispositifs peuvent également financer le bilan de compétences. Ainsi, l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) intervient pour les personnes en situation de handicap, la CPAM dans le cadre d’un arrêt de travail (burn out…), la CARSAT (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail) en cas d’accident du travail, ou des dispositifs spécifiques régionaux ou départementaux.
Auteur : Sandra Grès (30/03/2021)
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