Que sont les drivers en coaching ?

Que sont les drivers ?

Drivers est un terme anglais signifiant pilotes ou conducteurs. Il désigne un type de comportement construit sur des messages entendus durant notre enfance. Au nombre de cinq, voici les injonctions, le plus souvent parentales, dont il est question : « Dépêche-toi ! », « Sois parfait ! », « Fais plaisir ! », « Fais un effort ! », « Sois fort ! ».

Le psychologue américain, Taibi Kahler, à l’origine de ce concept, remarque que ces messages influencent notre manière de penser et de réagir. Ils en deviennent parfois contraignants, et nous empêchent de nous épanouir.

En effet, ils génèrent un comportement qui n’est pas le meilleur pour nous. Un même scénario se répète à l’infini, tant que nous sommes sous l’influence de ces injonctions.

Quelles sont les conséquences ?

Drivers « Dépêche-toi ! »

Cette injonction peut s’exprimer de différentes façons. « Ne traîne pas ! », « Tu n’as pas encore fini ? », « Ne remets pas à demain ce que tu peux faire le jour même ! »…

L’adulte ayant grandi avec ce message travaille vite et sait fonctionner dans l’urgence. La contrepartie est qu’il s’ennuie rapidement quand il n’y a rien à faire, se montre particulièrement impatient avec ses relations, et interrompt souvent une personne qui parle trop lentement.

Cet individu se révèle stressant pour les autres. Toujours pressé, il est sujet au burn-out.

Drivers « Sois parfait ! »

« Tu peux mieux faire ! »… L’adulte ayant grandi avec ce message est perfectionniste et exigeant. Il se perd dans les détails, ce qui peut le mettre en retard. Il craint toujours l’échec et se révèle souvent insatisfait de lui. Dans l’hyper-contrôle, il peut devenir rigide et imposer ses propres règles.

« Fais plaisir ! »

« Ne sois pas égoïste ! »… L’adulte ayant grandi avec ce driver essaie toujours de satisfaire les autres, même lorsque c’est à son détriment. Il n’ose pas dire « non ». Il a souvent du mal à prendre une décision si cela peut affecter les autres.

Ces personnes sont davantage sujettes à la dépendance affective.

« Fais un effort ! »

« Donne-toi du mal ! »… La croyance associée est qu’il faut toujours montrer que l’on ne recule pas devant l’effort. L’adulte ayant grandi avec ce message aime se dépasser et sait reconnaître les efforts des autres. En revanche, il dévalorise leurs résultats (et les siens aussi) s’il considère qu’ils n’ont pas demandé d’effort particulier.

 « Sois fort ! »

« Arrête de te plaindre ! », « Pleurer, c’est pour les bébés ! »… Ces messages signifient qu’il faut toujours montrer que l’on est fort. L’adulte ayant grandi avec ce driver cache fortement ses émotions, et a du mal à demander de l’aide. Il peut se retrouver isolé en devenant méprisant envers ceux qui lui apparaissent comme des faibles.

Comment transformer ces drivers pour améliorer notre bien-être ?

La première des choses est de prendre conscience, quand nous sommes régulièrement en difficulté dans nos relations aux autres, de notre comportement général. Le coaching met en évidence les drivers dominants.

Ensuite, les séances amènent l’individu à faire évoluer ses automatismes limitants, à sortir de certains cadres de pensée.

Il ne s’agit pas d’éliminer ces drivers, mais d’apprendre à en retirer uniquement le positif. Un coach met en lumière les bénéfices des drivers dominants de son client, tout en lui apprenant à s’autoriser des permissions. Ainsi, un « sois parfait » a le droit de demander de l’aide, le « sois fort » d’exprimer ses sentiments…

Auteur : Sandra Grès  (23/12/2022)

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