Le paradoxe de la peur
La peur est sans doute l’une des émotions les plus universelles, mais aussi les plus mal comprises. En tant que psychologue, je l’observe chaque jour : elle peut être un puissant levier de survie, mais aussi un frein paralysant à notre épanouissement.
Elle nous protège, mais elle peut aussi nous enfermer. Alors, comment ne plus lui laisser les commandes de notre vie ? Je vous propose ici un véritable voyage en trois étapes : comprendre la peur, apprendre à la maîtriser, et enfin, la transformer en moteur de croissance.
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1. Comprendre la peur : pourquoi avons-nous si peur ?
La peur n’est pas un défaut, mais une fonction biologique profondément enracinée. Elle nous vient de millions d’années d’évolution, à une époque où fuir un danger physique immédiat — comme un prédateur — pouvait faire toute la différence entre la vie et la mort.
Aujourd’hui, nos peurs ne concernent plus les fauves dans la savane, mais des menaces plus abstraites : peur du regard des autres, de l’échec, du rejet, de l’incertitude… Des peurs sociales et émotionnelles, mais que notre cerveau interprète souvent comme si notre vie en dépendait.
Prenons la peur de parler en public. C’est l’une des peurs les plus répandues, alors même que le risque objectif est quasi nul. Pourquoi cette panique ? Parce que notre cerveau archaïque associe le rejet social à une forme de mise à mort symbolique. Être exclu d’un groupe, dans les sociétés primitives, équivalait souvent à une condamnation.
La clé est ici : nos peurs modernes sont souvent des “faux positifs” — des alertes disproportionnées par rapport au danger réel.
Les identifier pour ce qu’elles sont, c’est déjà commencer à les désamorcer.
2. Apprivoiser la peur : la méthode du contrôle progressif
Supprimer totalement la peur n’est ni possible, ni souhaitable. Elle joue un rôle utile. Mais on peut apprendre à la contenir, à ne plus la laisser nous diriger. Et cela passe par un travail sur notre sentiment de contrôle.
Prenons l’exemple d’un pianiste qui redoute de jouer en public. S’il évite toute représentation, sa peur va croître. Mais s’il commence par jouer devant un ami, puis quelques proches, puis une petite salle… il va construire progressivement sa confiance. Chaque mini-victoire devient un pilier de sécurité intérieure.
Dans ma pratique, j’utilise souvent cette méthode :
- Découper la situation anxiogène en étapes progressives.
- S’exposer graduellement, sans précipitation.
- Célébrer chaque progrès, même minime.
Résultat : la peur n’est pas éradiquée, mais elle cesse de dicter notre conduite. Nous retrouvons notre liberté d’agir.
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3. Transcender la peur : quand elle devient une alliée
Les personnes que je respecte le plus ne sont pas celles qui n’ont jamais peur, mais celles qui savent l’utiliser. La peur bien canalisée peut devenir un formidable carburant.
Elle peut :
- Affiner notre vigilance (comme chez un sportif avant une compétition).
- Nous inciter à mieux nous préparer.
- Nous rendre plus humbles, plus à l’écoute.
Un exemple concret : de nombreux chefs d’entreprise que j’accompagne avouent ressentir une forme de peur avant une grande décision. Mais au lieu de la fuir, ils l’interprètent comme un signal de croissance : elle indique qu’ils sortent de leur zone de confort. Et c’est précisément là que l’on grandit.
Posez-vous cette question : “Si je n’avais pas peur… qu’est-ce que je ferais aujourd’hui ?”
Et faites un pas, même petit, dans cette direction — avec la peur, pas contre elle.
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Conclusion : la peur ne disparaît pas… on apprend à danser avec
Nous ne nous débarrasserons jamais totalement de la peur — et c’est tant mieux. Elle est le prix à payer pour une vie riche, audacieuse, authentique. Ce qui change, avec l’entraînement, c’est notre relation à elle.
Je vous propose un exercice très simple pour commencer :
- Identifiez une peur qui vous freine en ce moment.
- Trouvez une micro-action (5 minutes maximum) pour la défier dès aujourd’hui.
- Recommencez demain, en augmentant légèrement la difficulté.
Comme le disait si bien Susan Jeffers : « Ressentez la peur, et faites-le quand même. »
Alors… quelle peur allez-vous apprivoiser cette semaine ?
Partagez votre défi : il pourrait bien en inspirer d’autres.
Auteur : Dr Emeric Lebreton, cofondateur et PDG du groupe ORIENTACTION (16/04/2025)
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