Test des 5 blessures psychologiques qui empêchent d’être soi-même

1. Plongée au cœur des blessures : un test pour mettre des mots sur l’indicible

Le test que nous vous proposons se compose de 25 affirmations réparties en cinq groupes, chacun correspondant à une des blessures. Il est demandé de lire attentivement chaque phrase et de répondre de façon spontanée, sans trop réfléchir. Cette sincérité avec soi-même est essentielle car elle permet de détecter avec plus de précision ce qui résonne en vous.

Une fois toutes les affirmations notées, vous additionnerez les points par groupe de cinq. Le score le plus élevé vous indiquera la blessure qui a le plus d’impact dans votre vie actuelle. Cette blessure dominante ne signifie pas que vous n’avez pas les autres : la plupart des individus portent plusieurs blessures, mais l’une d’entre elles est souvent plus prégnante, plus enracinée, plus active.

2. Les masques que nous portons : comment nos blessures façonnent notre quotidien

Chaque blessure est liée à un type de comportement et à un « masque » que l’on porte inconsciemment pour éviter de revivre la douleur initiale. Ce masque est une stratégie de survie psychique, qui nous protège temporairement mais qui, à long terme, limite notre capacité à être pleinement nous-mêmes.

La blessure de rejet, par exemple, génère un comportement d’effacement. Celui ou celle qui en souffre a souvent l’impression de ne pas être à sa place, et développe une tendance à fuir les relations ou à se retirer. Le masque du fuyant agit comme un bouclier contre l’expérience du rejet, mais il empêche aussi de se sentir pleinement vivant.

La blessure d’abandon se manifeste par un besoin excessif de lien et de présence. Ceux qui en souffrent ont souvent du mal à être seuls, vivent les absences ou les silences comme des preuves qu’ils ne sont pas aimés. Le masque du dépendant les pousse à s’accrocher aux autres, à donner beaucoup, parfois jusqu’à l’épuisement.

La blessure d’humiliation touche à la dignité et à l’image de soi. Elle pousse à se rabaisser, à culpabiliser, à s’auto-saboter. La personne masochiste se sacrifie, parfois inconsciemment, pensant qu’elle ne mérite pas mieux. Son corps, ses besoins ou ses plaisirs deviennent sources de honte.

Quant à la blessure de trahison, elle se construit autour d’une perte de confiance. Elle déclenche des comportements de contrôle, d’hypervigilance, de jalousie. Le masque du contrôlant vise à éviter toute nouvelle déception en prenant le pouvoir sur les situations et les autres.

Enfin, la blessure d’injustice conduit à un perfectionnisme rigide, à une exigence constante envers soi et les autres. Le masque du rigide ne laisse pas place à la faiblesse ni à l’imprévu. Les émotions sont contrôlées, les besoins personnels niés, pour rester dans une image d’exemplarité.

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3. Reprendre le pouvoir sur soi : amorcer un chemin de guérison intérieure

Une fois que vous avez identifié votre blessure dominante, l’important est de ne pas s’y résigner, mais au contraire de s’en servir comme d’un point de départ pour une transformation. Ce processus n’est pas immédiat. Il demande de la patience, de la douceur, et surtout de la bienveillance envers soi-même.

Guérir la blessure de rejet, par exemple, implique de se réapproprier sa valeur, de se rendre visible même quand cela fait peur. Il s’agit de réapprendre à prendre la parole, à occuper un espace sans s’en excuser, à s’exprimer même imparfaitement.

Pour la blessure d’abandon, le travail consistera à bâtir une sécurité intérieure indépendante de la présence de l’autre. Cela passe par la revalorisation des moments de solitude, l’exploration de ses ressources personnelles, et le développement de l’autonomie affective.

Dans le cas de l’humiliation, la guérison passe par la réconciliation avec le corps, avec le plaisir, avec la légitimité d’exister. Il s’agit d’oser dire non, de poser des limites, et de se reconnecter à ses désirs sans honte.

Pour la trahison, le défi sera d’accepter la vulnérabilité, de faire confiance à nouveau, et de reconnaître que l’on peut survivre à la déception sans pour autant fermer son cœur.

Enfin, pour l’injustice, le chemin de guérison mène vers l’assouplissement, l’acceptation de l’imparfait, et la reconnexion aux émotions. Il s’agit de sortir de la logique du « faire » pour renouer avec l’être.

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Conclusion

Explorer ses blessures psychologiques n’est pas un acte facile. C’est un plongeon en soi, parfois inconfortable, mais toujours porteur de vérité. Ce test est une invitation à ce voyage. Il ne vous réduit pas à une blessure : il vous offre plutôt une carte pour mieux naviguer dans votre monde intérieur. Car en comprenant ce qui vous a blessé, vous vous donnez les moyens de vous guérir, et d’accéder à une version plus libre, plus authentique, plus apaisée de vous-même.

Auteur : Dr Emeric Lebreton, cofondateur et dirigeant du groupe ORIENTACTION (10/06/2024)

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