Réussir son admission en Master après une réorientation : les clés pour convaincre

Les critères sélectifs : ce que scrutent les jurys

1. Le socle académique
   Les notes et les résultats universitaires restent un filtre incontournable. Si certaines matières du cursus visé n’ont pas été maîtrisées, il sera important de montrer que tu as surmonté ces lacunes – par des rattrapages, des modules complémentaires ou des projets personnels.
2. La régularité, la rigueur et la posture
   Au-delà des notes : les jurys regardent les relevés, les absences, les appréciations, la progression réelle. Une réorientation réussie s’accompagne d’un regain d’investissement visible.
3. La motivation différenciante
   Quand deux profils académiques sont proches, la motivation fait pencher la balance. Le projet personnel ou la lettre de motivation doivent prouver que tu as compris le master visé, les débouchés, ce qu’il demande comme compétences, et en quoi cela résonne avec ton parcours.
4. L’oral (ou entretien de sélection)
   Dans de nombreux masters, un entretien est requis. On t’évaluera non seulement sur ton aisance à l’oral, mais surtout sur ta capacité à argumenter, à te positionner, à répondre aux doutes sur ta réorientation.

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Le Bilan de réorientation : ton levier stratégique

• Il clarifie tes motivations, cerne ce que tu veux vraiment pour ton avenir.
• Il met en lumière tes points forts, compétences transversales, aptitudes cachées.
• Il t’aide à construire une cohérence entre ton passé, ton présent et ta trajectoire souhaitée.
• Il structure le dossier (lettres, CV, argumentation) pour que chaque élément parle du projet que tu veux incarner.
• Il te prépare face aux objections des jurys : “Pourquoi ce changement ?”, “Que vous apporte votre parcours antérieur ?”

Comment parler de sa réorientation et la transformer en force

Une réorientation peut être perçue comme un point de faiblesse si mal présentée. Voici comment en faire une valeur ajoutée :

1. Raconter l’échec en transparence
   Ex : « Après ma première année, j’ai compris que ce n’était pas ma voie. J’ai pris du recul, fait le bilan de mes aptitudes, et compris ce qui me motivait réellement. »
2. Souligner la maturité acquise
   Le fait d’admettre qu’un parcours ne convient pas, puis d’agir, témoigne de recul, d’autonomie et de responsabilité.
3. Valoriser les compétences transférables
   Même dans une filière que tu quittes, tu as acquis des savoirs et savoir-faire (rigueur, rédaction, méthodologie, esprit critique). Montre comment ces compétences s’appliquent à ton nouveau projet.
4. Montrer la cohérence du nouveau projet
   Relie ton ancien parcours à ce que tu proposes maintenant : “J’ai appris ceci → je veux le transformer ainsi”, “J’ai toujours été intéressé par tel domaine, mais je n’avais pas osé”.
5. Anticiper les questions du jury
   Prépare des réponses claires à « Pourquoi ce choix ? », « Pourquoi ce moment ? », « Qu’as-tu fait pour préparer ce virage ? »

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En résumé : les trois ingrédients du succès

1. Un socle académique solide ou progressif
2. Un projet personnel cohérent, motivé, incarné
3. Une capacité à transformer la réorientation en force de récit

La réorientation, si elle est préparée avec stratégie, ne diminue pas ton dossier : elle peut même le renforcer.

Auteur : Dr Emeric Lebreton, docteur en psychologie, écrivain et PDG du groupe ORIENTACTION (06/10/2025)

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