Boutique Nous rejoindre Le mag
02 43 72 25 88*
*Numéro national non surtaxé
Nous contacter

Nos agences sont ouvertes :

Du lundi au vendredi de 9h à 17h
Le samedi de 10h à 18h

Retour

Quelles sont les conséquences directes et indirectes d’une perte d’emploi ?

Recrutement 8 min. de lecture 28.09.2020
QUE SE PASSE-T-IL LORSQUE L'ON PERD SON EMPLOI, impact sur l'entourage, conséquences, perte de confiance en soi, sombrer, rechercher un emploi, rebondir rapidement, demandeur d'emploi, allocations, faites appel à Orient'Action pour vous accompagner dans votre repositionnement professionnel

QUE SE PASSE-T-IL LORSQUE L'ON PERD SON EMPLOI ?

J’ai reçu il y a quelques jours la lettre d’une internaute. Il arrive souvent que des gens m’écrivent pour me poser des questions. Celle-ci rencontrait de grandes difficultés avec son mari. Je vous rapporte ici son histoire : Son mari était cadre supérieur dans une grande entreprise. Il avait été récemment licencié à la suite du rachat de son entreprise par un groupe américain. Dans ce cas, le comité de direction en place est très souvent « remercié ». Depuis ce licenciement, son mari avait beaucoup changé. Il ne sortait plus de chez lui. Lui qui était une personne très active semblait ne plus avoir goût à rien. Il avait l’air perdu, désorienté. Il avait recommencé à fumer. Il était sombre et triste. Dans sa lettre, elle me racontait avoir tout essayé : l’écouter (il refusait de parler), l’aider dans sa recherche d’emploi (il lui disait qu’elle n’y connaissait rien). Elle s’était mise en colère, avait pleuré, l’avait menacé et supplié… sans succès. Rien ne semblait pouvoir arracher cet homme à sa torpeur. La situation empirait. Les tensions au sein du couple étaient fortes. Elle songeait à partir. Cette lettre était l’une de ses dernières chances. 

Cette lettre m’a beaucoup touché. D’abord parce que je ressentais leur souffrance à tous les deux. Ensuite parce qu’elle plaçait en moi beaucoup d’espoirs. Le sens de ma vie est d’aider les gens à être heureux. Je devais faire quelque chose, mais quoi ? Alors j’ai écrit cet article. Je voulais l’aider à comprendre et à agir. Depuis dix ans, j’interviens au sein du cabinet ORIENTACTION comme dirigeant et consultant en évolution professionnelle. Nous avons développé avec mes équipes une grande expertise dans ce domaine. Je voulais la partager.

1. PERTE D’EMPLOI : LA PERTE TOTALE OU PARTIELLE D’IDENTITÉ

Perdre son emploi, c’est perdre son identité. Or l’identité n’est pas seulement une image. L’identité définit à la fois ce que nous sommes et ce que nous faisons. Une personne qui perd une part de son identité est désorientée. Elle ne sait plus qui elle est et donc elle ne sait plus ce qu’elle doit faire. Quels sont ses rôles ? Quelle est sa fonction ? À quoi sert-elle ? Très souvent, les personnes perdent en même temps que leur emploi le désir d’agir. Elles sont comme K.O. Puis, vient un sentiment d’absurdité, comme dans le livre de Jean-Paul Sartre (1938) La Nausée.

La personne travaillait dans une entreprise, une association ou une collectivité. Chaque matin, en arrivant au travail, elle était reconnue par ses collègues, sa hiérarchie, ses clients, ses patients etc. La journée durant, elle assumait des rôles et réalisait un nombre incalculable d’actions qui donnaient du sens à sa vie. Même un travail difficile ou déplaisant favorise l’équilibre psychique. Le travail est un des rares moyens d’échapper à l’absurdité de l’existence. Une personne qui perd son travail perd donc une grande part de ce qui donne du sens à sa vie. Et elle peut vaciller.

Évidemment, l’identité n’est pas structurée seulement par le travail. La personne existe à travers ses relations familiales, ses relations de couple, ses activités sociales etc. Plus la personne a une vie « diversifiée » et moins la perte d’emploi est traumatique. L’inverse est également vrai. Les personnes qui investissent beaucoup de temps et d’énergie dans leur travail sont aussi celles qui sont le plus affectées par une perte d’emploi. C’est le cas du mari de la personne qui m’écrivit. Il se définissait essentiellement par son travail. Il a donc perdu l’essentiel de lui-même.

La vie des cadres dirigeants

Cet homme, je ne le connais pas mais je peux imaginer sa vie. Il se lève tôt et rentre tard. Il passe son temps à résoudre des problèmes et à relever des défis pour cette entreprise. Et du jour au lendemain, cette entreprise, « sa cause » disparaît. « Sa cause », c’est ce qui le fait se lever le matin, ce qui le fait résister au stress, ce qui l’anime, le dirige, l’habite… Ce qui est difficile dans son cas, c’est le fait que son sort ne soit lié à ses actes. Il n’y aucun lien entre ses comportements et le résultat. C’est comme d’être condamné lors d’un procès alors qu’on est innocent. Derrière le sentiment d’injustice, il y a surtout une déconnexion totale entre l’action et les conséquences de l’action. Cette déconnexion est brutale. Le licenciement devient traumatique car il casse la « courroie de transmission » entre l’action et le résultat attendu de l’action. C’est comme si vous étiez sur un vélo et que la chaîne se cassait. Vous pédalez dans le vide. C’est le lien de confiance dans le réel qui est brisé, ce qui est bien pire et bien plus long à reconstruire, que la perte d’un emploi. 

2. PERTE D’EMPLOI : LA PERTE DE PERSPECTIVES D’AVENIR

Perdre son emploi revient à se couper de son avenir. Il n’y a plus de perspectives. C’est comme rouler sur une route et être entraîné soudain dans un accident. Tout s’arrête brutalement. Sans avenir, la personne est confrontée au présent, et comme ce présent n’est pas acceptable, elle se réfugie dans le passé. L’avenir est un lieu d’espoir, le passé un lieu de remords et de regrets. La personne est en proie à d’épuisantes ruminations. Elle revit encore et encore l’arrêt brutal de sa trajectoire professionnelle comme un accidenté revit encore et encore son accident.

Or, le passé n’est pas un lieu de résolution de problèmes. La personne est coupée de son présent. Elle est coupée de ce qu’elle est et de sa situation réelle. Ce n’est pas un déni, plutôt une coupure. La pensée tourne à vide. La personne est coupée de sa capacité d’action. Par capacité d’action, j’entends autant la capacité à réaliser des actions concrètes pour résoudre le problème qu’à laisser son corps gérer émotionnellement et psychiquement la situation. La personne est dans un état de sidération qui la coupe de tout ressort et la laisse comme paralysée.

Dans ces cas, le « deuil » ne peut pas se faire. Car la personne refuse de prendre sa place. Elle refuse de vivre dans le réel qui est le seul lieu d’action possible. La personne est hors d’elle-même. Le résultat est une personne fantomatique, qui donne l’impression de ne jamais vraiment être là. Elle écoute sans écouter, elle agit sans agir, elle semble étrangement absente. C’est ce qui est le plus inquiétant pour les proches car la personne est comme insaisissable. Tous leurs efforts pour communiquer sont vains, parce qu’ils n’atteignent pas la personne.

Un plan social

J’ai accompagné une fermeture d’usine dans une zone rurale. Le premier dirigeant a fait un infarctus quelques semaines seulement avant le début du plan social. Le « dossier » a alors été confié à son supérieur qui a lui-même fait un infarctus deux mois avant la fin du plan social. On sous-estime les conséquences de ces événements sur la santé des personnes. Les cadres n’ont l’habitude ni de se plaindre, ni de se montrer revendicatifs. Pourtant, ce type de situations est capable de les détruire de l’intérieur. 

3. PERTE D’EMPLOI : LA PERTE DES RELATIONS SOCIALES

Il n’est pas question ici seulement de collègues appréciés. Des collègues détestés manqueront peut-être autant que des collègues et/ou une hiérarchie aimée. Je répète souvent cette phrase : « Les autres sont des points d’appui de l’âme ». Nous existons en tant que personne au travers nos relations de confrontation, d’alliance, d’amour et de haine avec notre entourage. Les autres sont au psychisme ce que le sol est à nos pieds, un point d’appui indispensable. La disparition d’un ennemi est aussi terrible pour l’identité que la disparition d’un ami, parfois pire.

La perte d’emploi coupe la personne des relations sociales qui la faisaient exister. Le client difficile, le collègue avec qui il relevait des défis, le chef impitoyable ou le patriarche, tout cela disparaît. Le psychisme est ébranlé car il perd ses points d’appui. C’est comme si le sol se dérobait soudain sous vos pieds ! Les autres me révèlent en permanence qui je suis. S’ils disparaissent, je ne sais plus qui je suis. Et si je ne sais plus qui je suis, alors je ne sais plus quoi faire. Je perds le pouvoir sur ma vie, car je perds tous les repères qui guident mon action.

L’individu n’existe plus pour les personnes avec qui il avait l’habitude d’être en relation. Les relations se restreignent très souvent au cercle familial. La palette des réactions et des émotions se réduit considérablement, étouffant le psychisme. La relation familiale, censée constituer un refuge, devient le symbole de la perte de toutes les autres relations. Parler à son mari ou à son épouse est le symbole de toutes les autres relations manquantes. Très souvent, la perte d’emploi crée pour toutes ces raisons des tensions importantes dans le couple.

👉 Contactez-nous pour être accompagné(e) dans votre transition professionnelle 👈

 

Auteur : Emeric Lebreton, docteur en psychologie et cofondateur d’ORIENTACTION, 28/09/2020.
ORIENTACTION– Groupe de cabinets spécialisés dans l’accompagnement
des évolutions professionnelles et le recrutement.

***

Vous souhaitez être accompagné(e) dans la définition de votre projet professionnel et le choix de vos formations par un expert, contactez ORIENTACTION. Nous vous accompagnons !

ORIENTACTION, c’est :

  • Plus de 800 consultant(e)s expérimenté(e)s présent(e)s partout en France,
  • Près de 50 000 personnes accompagnées depuis sa création,
  • Des valeurs humanistes de bienveillance et de non -jugement,
  • Une méthode créée par un docteur en psychologie,
  • Un organisme de formation certifié QUALIOPI.

Nous vous accompagnons !

Vous souhaitez être accompagné(e) dans votre reconversion ou dans votre évolution professionnelle par un expert, contactez ORIENTACTION.

Contacter un(e) conseiller(ère)

ORIENTACTION c'est :

  • Plus de 800 consultant(e)s expérimenté(e)s présent(e)s partout en France,
  • Près de 50 000 personnes accompagnées depuis sa création,
  • Des valeurs humanistes de bienveillance et de non-jugement,
  • Une méthode créée par un docteur en psychologie,
  • Un organisme de formation certifié QUALIOPI.

Inscrivez-vous à la newsletter

Restez informé(e) de nos dernières nouveautés.


Suivez-nous